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Mory Kanté nous a quittés – La playlist vidéos hommage


La perte d’un “griot électrique”

Né en Guinée en 1950, Mory Kanté est l’héritier de la tradition des griots, les « djéli » du Mandé, empire d’Afrique de l’Ouest. D’origine malienne, sa mère Fatouma est la fille de Djéli Mory Kamissoko, chef spirituel des griots. C’est le vieil homme qui baptise l’enfant et lui transmet son propre nom.

Mory suit l’école française et apprend à jouer du balafon, l’instrument fétiche des Kanté car il permet d’établir la communication avec l’univers. A 15 ans, le jeune griot commence son initiation chez sa tante à Bamako, l’une des chanteuses de l’Ensemble Instrumental National du Mali.
Durant trois ans, Mory entreprend des voyages initiatiques à travers le Mandingue. De retour en ville, il se défoule sur les musiques du monde : chachacha, mambo de Cuba, rumba congolaise, pop anglaise…
Il s’entiche de la guitare et se débrouille fort bien comme balafoniste, guitariste et chanteur qui anime les fêtes de mariage.
En 1971, repéré par Tidiane Koné, saxophoniste et chef d’orchestre du Rail Band de Bamako, il intègre l’ensemble comme guitariste. Puis, en 1975 Mory remplace au sein du groupe le chanteur Salif Keïta. Il découvre alors la kora et apprivoise l’instrument avec tant de passion que le maître malien Batrou Sékou Kouyaté lui offre cette kora qui l’accompagne sur toutes les scènes du monde.
En 1976, Mory reçoit le trophée de la Voix d’or au Nigéria.

En 1978, il arrive à Abidjan après avoir quitté le Rail Band. Entouré d’une petite formation traditionnelle, Mory (à la kora et au chant) forge sa notoriété en animant le Climbier, célèbre club select abidjanais où se produisent des vedettes internationales comme Barry White. En 1981, ses arrangements acoustiques séduisent Gérard Chess, directeur du label américain « Ebony Records » qui décide de produire « Courougnégné », premier disque de Mory Kanté.

En 1984, le chanteur s’installe en France. En l’espace de deux ans, Mory Kanté s’impose par la seule force de son talent. Les concerts qu’il donne avec sa kora électrique font l’unanimité de la critique. Le rythme des tournées s’accentue : Europe, Afrique du Nord, Mali, Sénégal, Etats-Unis… Le succès de « Yéké Yéké » est fulgurant, le single est vendu à plus d’un million d’exemplaires et les classements dans les hits-parades se multiplient à travers le monde. En 1988, le tube atteint la première place du classement paneuropéen du « Billboard américain ».

Connu à l’international grâce à ce tube, sera propulsé au rang de superstar mondiale.
Il voyagea dans le monde entier pour faire la promotion de ses origines à travers sa musique aux influences noires américaine.

Le vendredi 22 mai 2020, le chanteur et musicien guinéen nous a quittés des suite d’une longue maladie, à l’âge de 70 ans. “La culture Africaine est en deuil” déclara le président Guinéen Alpha Condé après l’annonce de sa mort faites par son fils. Beaucoup de personnalités politiques et culturel lui rendent hommage.


A leur instar, Musiques-en-live vous propose une playlist hommage à cette légende de la musique africaine.

Bon visionnage !

Mory Kanté – Yeke Yeke

Mory Kanté – Festival Mawazine 2011 (retransmission du concert)

Mory Kanté – La Guinéenne

Mory Kanté – Mankene

Mory Kanté – Bankiero

Mory Kanté – Désolé

Mory Kanté – Djalla

Mory Kante – Bedoke

Mory Kanté – Inch’Allah

Mory Kanté – Teri Ya

Mory Kanté – Maliba