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FLASHBACK : FREDERICKS GOLDMAN JONES 1991 #LIVE REPORT @DIEGO

FREDERICKS GOLDMAN JONES – PARIS 1991 (3 dates)

Après les énormes succès des tournées “Deuxième visite” en 1985/86 et “Entre Gris Clair Et Gris Foncé” 3 ans plus tard, Jean Jacques Goldman ne chôme pas et innove. Il partage son nouvel abum avec Carole Fredericks et Michael Jones puis entame de nouvelles représentations le 24 mai 1991 à Toulouse. Ce live-report concerne 3 concerts* donnés au vélodrome Jacques Anquetil et au zénith Parisien. Les performances furent identiques exceptée la puissance technique visuelle utilisée en plein air. A Vincennes, Gildas Arzel assurait les premières parties.

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“Je la supposais, la voilà…” Jean Jacques apparaît seul vétu d’un cuir beige/tee shirt blanc dans cette “Nuit” pour être vite rejoint par Carole (en robe bleue) et Michael (en costard) sur des plateformes mobiles. Les fidèles Claude Le Perron, Philippe Granvoinet, Christophe Deschamps, Jacky Mascarel, Christophe Negre et une section de cuivres assistent le trio pour régaler le public Parisien. Ils enchainent un titre idéal en début de concert (“A Quoi Tu Sers ?” avec son duel guitares/cuivres) puis le premier grand succès de l’artiste “Il Suffira” qui fête sa première décade. Un “Bonsoir” suivi des présentations donne le top départ d’un show qui mêle titres anciens et larges extraits de l’album à défendre. Les moments importants des chansons récentes sont la version hispanisante de “Peurs” (renforcée par la voix surprenante de Jacky Mascarel) et le champagne que sabrera Michael sur “A Nos Actes Manqués“. L’ambiance se veut festive alors que précédemment “Né En 17 à Leidenstadt” rappelait avec gravité les choix qu’on ne fait pas à la naissance. De ses 6 albums, ce texte est probablement l’un des plus beaux et confirme que Goldman n’est pas donneur de leçons mais “passeur de messages”.

Pour les titres plus anciens, “Peur De Rien Blues” est fantastique même s’il n’est pas joué dans l’intégralité de la tournée précédente. “Je Commence Demain” devient le prétexte hilarant d’un jeu entre les musiciens assis sur le devant de la scène et le public. L’émotion est à son comble lorsque le saxophoniste entame “Là-Bas” et que le piano remplace les couplets de Sirima disparue 2 ans plus tôt. Une absence confirmant qu’un concert ne s’explique pas, il se vit ! Dans son jeu de scène, Deschamps rappelle parfois Kolinka, batteur de TELEPHONE. Pour palier le nombre trop important de hits, Jean Jacques propose un medley acoustique après s’être excusé de ne pouvoir jouer jusqu’à demain… disques à la demande sur un décor de ville Américaine, “Quand La Musique Est Bonne“, “Long Is The Road“, “La Vie Par Procuration“, “Comme Toi” et plein d’autres chansons sont revisitées en versions intimistes. L’effet en plein air est estival, celui en salle rappelle les cabarets où la foule rêverait de voir l’artiste. **

Evidemment “Je Te Donne” est l’un des titres les plus applaudis de la soirée (8 semaines numéro 1 au TOP 50) même s’il est joué sereinement assis. A noter que pour réinterpréter ses chansons en trio, Jean Jacques répartit les textes afin que la notion de groupe soit privilégiée à celle de l’auteur… classieux. Côté visuel, de grands panneaux blancs ornent le fond de scène et l’éclairage du show (surtout au vélodrome) est particulièrement performant. Les plateaux sur lesquels se trouvent les musiciens montent et descendent au gré des tubes pops (“Vivre 100 vies“) et blues (“Un, Deux, Trois“). “Je Marche Seul” bénéficie d’un couplet oriental sur lequel Carole arrive en reine de Saba portée par ses sbires. Pour le solo de saxophone d'”Il Changeait La Vie“, Christophe Negre transperce l’un des panneaux servant de scène basse pour rejoindre le chanteur. Jean Jacques quittera seul les planches sur “Puisque Tu Pars” après que Fredericks Goldman et Jones n’aient fait leurs adieux. En résumé, un très bon concert d’un type qu’on aimerait avoir comme grand frère. Généreux, simple et talentueux.

* Diego a assisté aux concerts du 8 juin 1991 à Vincennes, 26 septembre et 24 octobre 1991 au zenith de Paris.

** En 1995, le trio effectuera une “tournée des campagnes” dans des salles de petites capacités.

N.B : Malgré une date de publication postérieure, cette chronique fut rédigée sans publication officielle. Des modifications ont récemment été apportées dans le cadre des chroniques “FLASHBACK!” de Diego OnTheRocks.

 

  • Relecture : Florence R.