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FESTIVAL LIER, Femme Squelette + Ah! Kwantou – #LIVEREPORT

 

C’était un événement pensé, monté, démonté, réfléchi, annulé, reporté, mais on y est arrivé  : le festival Lier a bien eu lieu, le samedi 24 octobre dernier, à la Salle des Fêtes du Grand Parc de Bordeaux.

Culture du cœur, association solidaire œuvrant pour le développement de la culture, du sport et des loisirs à destination des publics empêchés, tenait à honorer ce rendez-vous qui, cette année, fut dédié à Pascal Paoli, directeur de la Fondation Abbé Pierre de Bordeaux, décédé en juillet dernier. L’occasion pour les représentantes de l’association de rappeler l’importance des combats de cette fondation, partenaire majeur de l’association Culture du cœur. Dans la salle, les spectateurs.trices sont, pour la plupart, des habitué.e.s de l’association, et manifestent leur joie de retrouver cet événement après deux ans de culture non-essentielle.

Place à la musique ! Le concert commence avec Femme Squelette, trio féminin multi-instrumentiste. Une violoncelliste, une percussionniste, une guitariste. Les trois chantent et passent d’un instrument à un autre avec une rythmique déconcertante. Femme Squelette est une figure artistique libre, l’expression de toutes les parts de l’humanité, des plus belles aux plus vicieuses. Le nom de leurs morceaux en dit long sur les thématiques dont elles se nourrissent. On retiendra le titre “Peau de Serpent”, dont le texte cru et plus qu’intime est révélateur de toutes les expérimentations de Femme Squelette : un laboratoire géant dans lequel on cherche sans savoir exactement quoi.

Comme précisé par la présentatrice en amont, il est difficile de les catégoriser comme un trio folk. Cependant, de nombreuses influences musicales sont reconnaissables dès les premiers morceaux : Mansfield TYA, Norah Jones, Yaël Naim, en passant par Camille, dont elles reprendront le titre “Le Berger” ce soir-là. 

Femme Squelette est un trio hypnotique, sensuel et brut : l’expression de l’intérieur, une chambre à la porte entrouverte.

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Après une heure de set et un rapide changement de plateau, Ah ! Kwantou entre en scène. Une salle, deux ambiances, c’est le cas de le dire ! Oubliée, la sensualité mélancolique, le croisement de l’intime et du grand jour : Ah! Kwantou fait danser, sur des rythmes blues et folk, et sur la voix de Kyekyeku, le chanteur/guitariste, et de ses anecdotes loufoques, contées en anglais et en français. La musique caribéenne s’invite dans le style du groupe, et on aperçoit sur scène saxophones, percussions, claviers, guitares…

Le public danse, les artistes aussi, du début à la fin, on nous montre énergie, technique, talent, mais par-dessus tout, la joie de retrouver le public. Il n’y aura pas de moment d’accalmie, pas d’instant de répit : Ah! Kwantou nous noie de bonnes ondes, et on en redemandait !

 

 

A 23h sonne la fin des concerts, le calme retrouvé et la joie d’être ensemble. Le festival Lier était un rendez-vous qu’aucun ne manquerait, la joie de voir la culture revivre après deux ans d’empêchement. La solidarité et la fête se sont alliées… pour notre plus grand bonheur !