hugh coltman

INTERVIEW DE HUGH COLTMAN – SURGERES BRASS FESTIVAL @ LAURENT ROBERT

Cet homme est un vrai bonheur. Quel plaisir de rencontrer Hugh Coltman. Le 22 juillet dernier c’est le troisième jour du Surgères Brass Festival, et nous avions rendez vous avec le chanteur Britannique dans l’espace presse. Présentations, sourires, Hugh à l’air content d’être là, et pour couronner le tout il s’exprime dans un Français plus que parfait, avec ce charmant accent inimitable qu’ont les Anglais lorsqu’ils parlent la langue de Molière… 

Nous entamons notre jeu des questions réponses, mais très vite l’entretien dévie vers ce qui pourrait être une “Conversation entre passionnés”. Conversation qui fût…. Passionnante. C’est avec un grand plaisir que nous vous la livrons ici telle quelle. 

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– Bonjour Hugh, merci beaucoup de nous accorder ce petit moment… Le concert à Saint Emilion hier soir s’est bien passé ?

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Hugh Coltman : Avec plaisir. Oh yes c’était génial hier soir !

– Le lieu est sublime…

Hugh Coltman : Le lieu est sublime, le festival est vraiment très fun, et c’est très familial. Beaucoup de bénévoles sont en fait propriétaires des châteaux autour de St Émilion. Et je ne connaissais pas du tout le coin. J’ai monté ce projet avec le pianiste Jean-Pierre Como il y a un an et pendant la soirée, après qu’on ai joué, on parlait du festival tous les deux, et quelqu’un m’a dit : “La plupart des bénévoles qui viennent te chercher, qui te ramènent des serviettes, c’est quand même des propriétaires des vignes, et pas des moindres”. C’est juste dingue.

– Le concert était dans les Douves ?

Hugh Coltman : Ouais, c’est super beau !

– Et tu n’étais jamais venu à Saint Emilion ?

Hugh Coltman : Ben, pas avant de jouer, non. Évidemment je connais de nom, mais c’est hallucinant quand tu penses à la quantité de vin qui sort tous les ans, et la ville elle-même elle est toute petite…

– C’est minuscule, hein…

Hugh Coltman : C’est minuscule, oui. Pendant 25 minutes, pour aller à Saint Emilion depuis Bordeaux, c’est que des vignes, que des vignes ! Dingue.

– Après Libourne, on ne voit que des vignes. Et il y a de très bons vins..

Hugh Coltman : Ah oui je m’en suis bien rendu compte hier soir…. (Rires)

– Et ici, il y a du pineau…

Hugh Coltman : Ah, écoute, euh… Je crois que je vais rester au Coca, là, aujourd’hui ! (rires)

– La promo pour toi, c’est un plaisir ou ça fait juste partie du boulot ?

Hugh Coltman : Ça dépend, ça dépend, des fois… Euh.. On force, et on a pas envie… Mais le truc aussi, j’ai vraiment la grande chance de faire ce que je fais et d’en vivre ! Et en plus si je ne fais pas de promo personne ne sait que j’existe, donc du coup ….

– Après les médias peuvent faire de la promo par eux-mêmes mais dans une interview tu donnes de toi…

Hugh Coltman : C’est pas la même chose. Et puis aussi ça dépend. Il y a un journaliste qui m’a appelé l’autre jour pour une interview par téléphone et il m’a dit “Euh écoute, j’ai pas eu le temps de préparer mais c’est pas très grave !”. Et là, en effet, les questions c’était nul, quoi ! Et si les questions sont nulles…

– J’espère qu’on va être à la hauteur ! 

Hugh Coltman : Oui ! (rires) Et là pour le coup, c’est pas très amusant ni pour lui ni pour moi, parce que les gens qui lisent la bio et écoutent une chanson du disque, ben, on n’a pas grand-chose à se dire. Mais malheureusement moi dans mes réponses il faut que j’alimente. Mais bon, c’est un problème de riche !

– Bon… C’était la semaine dernière, je crois, tu as fait un concert à Juan Les Pins qui a dû être assez émouvant parce que tu as rendu hommage aux victimes de l’attentat de Nice.

Hugh Coltman : C’était encore plus émouvant parce que l’année dernière juste après Nice, on était avec mon autre groupe, on a fait l’ouverture du festival qui a été fermé trois jours après les malheureux événements, et on était les premières notes de musique après ça. J’ai aussi joué après le Bataclan, le lendemain, à Nantes et… pffff… C’est difficile parce que c’est un concert comme on en fait beaucoup, il y a des gens qui viennent écouter ta musique, mais c’est une ambiance très très bizarre, et il y a un besoin de communion aussi. Donc ça peut être quelque chose de…. (Silence) Malheureusement j’ai un peu plus d’expérience de ça que j’aurais voulu en avoir.. Mais ça peut être un truc assez beau aussi. A Juan Les Pins c’était incroyable ! La dernière fois c’était très bien aussi mais l’année dernière, c’est arrivé quelques jours avant et c’était quand même plein à craquer. Il y’a des gens qui se sont assis.. Impossible de rester debout avec l’émotion. C’est a statement, quoi !

– Oui, pour montrer et dire : “On est là !”

Hugh Coltman : Oui exactement !

– Et justement par rapport à l’attentat qui a eu lieu à Manchester, est-ce que par la suite tu as eu des échos des artistes britanniques qui ont joué à la suite de ça, parce que ça a été aussi très violent …

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Hugh Coltman : Pas trop. Mais en fait c’est les mêmes réactions en général par les musiciens, parce que ces personnes là visent les gens qui se font plaisir. Ils visent la joie, ils visent l’expression du bonheur, et c’est ce qu’on fait, donner du bonheur c’est notre métier. Donc moi c’est le seul petit truc que je peux faire pour les montrer du doigt, parce que it’s my job ! Nobody’s gonna stop me ! And people are coming to concerts, you know ! Les gens continuent de venir aux concerts ! Les gens qui bougent… qui… moi c’est mon boulot, pour le public c’est du plaisir ! Même si je prends aussi du plaisir…. Et malgré tout ça ils se déplacent quand même ! Moi le seul truc difficile, plus après le Bataclan qu’après Nice, mais c’était la question “Est-ce que c’est déplacé de jouer ?” Et en fait j’avais un ami qui est mort au Bataclan, et c’était quelqu’un qui allait voir beaucoup de concerts, grand mélomane et je sais ce qu’il aurait dit, quoi ! Donc du coup….. Jouons  ! Bref …

– Moi, je ne me suis même pas posé la question ! Je vais aussi voir beaucoup de concerts, pour ma passion de la photo et de la musique, et je ne me suis même pas posé la question ! J’y suis allé.

Hugh Coltman : Oui, oui. C’est exactement ça ! Moi, si, mais en fait, je me suis dit : s’ils maintiennent le concert à Nevers, ça aussi c’est “couillu”, et si eux ils ont la ténacité de faire ça, ben la moindre chose que je puisse faire c’est d’aller jouer !

 – Oui, c’est sûr ! Au niveau de ta voix, tu préfères chanter… Comment dire. Ton chant est différent avec the Hoaks qu’avec ce répertoire-là… As tu travaillé ta voix quand tu as commencé ta carrière solo, ou alors est-ce que c’est venu naturellement. Avais-tu déjà cette faculté d’avoir une voix un peu plus soyeuse, un peu plus veloutée ?

Hugh Coltman : Euh… merci d’avoir écouté The Hoaks, déjà, voilà !

– C’est super, j’ai adoré, c’est vraiment super !

Hugh Coltman : Ouais, c’est très chouette ! Euh, ben c’est deux musiques différentes, mais l’approche elle, n’est pas si différente que ça. Parce que ça reste autour d’un swing, même si c’est beaucoup plus fort et qu’il y a beaucoup plus de guitares. Après c’est un plaisir que je prends de jouer avec ce groupe parce que tout le monde est à fond, quoi ! Mais on fait aussi certains slows où tu privilégies la qualité du son de ta voix plutôt que de te faire entendre le plus fort possible. mais c’est pas si différent que ça en fait. Je fais du « moi » en fait. Je me suis rendu compte de ça il y a un moment. J’ai plein de chanteurs que j’adore et avant ça me déprimait, je me disais “mais pourquoi j’arrive pas à faire ça, pourquoi j’arrive pas à faire ça ou à faire ça ?” et finalement je me suis dit : je travaille pour être le meilleur “moi” que je peux être, mais ça reste moi, quoi.

– Tu retournes souvent faire des concerts en Grande-Bretagne ?

Hugh Coltman : Euh pas autant que ça. On avait fait une tournée avec The Hoaks il y a deux ans, à la suite d’un hommage à BB King auquel nous participions, et du coup on a fait une tournée en Europe et en Angleterre. Mais il y a deux membres qui habitent aux Etats-Unis, et c’est difficile de réunir tout le monde. Mais avec mon autre projet, qui est un peu un hommage à Nat King Cole, un peu beaucoup même, on tourne un petit peu là bas, mais pas assez. C’est pas une musique qui est très écoutée là-bas. Il y a des petits festivals…

– C’était ma question suivante, justement. Savoir si… parce que là-bas la scène jazz est un peu plus réduite, c’est beaucoup plus confidentiel, en fait….

Hugh Coltman : C’est rock et c’est pop, les salles de jazz il y en a très peu. A Londres, tu as Pizza Express Jazz Club, tu as le 606, Il y a aussi Ronnie’s… Et c’est à peu près tout, quoi. Et dans d’autres villes, il n’y en a pas du tout. C’est vraiment pas une musique qui est dans notre culture.

– (Karin) : Oui c’est ce qui me semblait. J’ai vécu dans le Nord de l’Angleterre à Sheffield et je connais bien Bristol…

Hugh Coltman : Ah je viens de Bristol !

– (Karin) : Oui, j’ai vu. Et tu as fait tes études à Bath… Et je n’ai pas le souvenir d’avoir vu des clubs de jazz. Du tout.

Hugh Coltman : Non non, pas trop, non. Je crois que dans chaque grande ville, vraiment grande ville, il y a des pubs qui font des jazz brunch, des  trucs comme ça. Mais c’est marrant parce que c’est vu de façon vraiment un peu guindé, alors que nous, c’est plus… 

– En France aussi, hein. Mais ça s’ouvre, les gens sont curieux. Tu verras ce soir, il y a pas mal d’enfants…

Hugh Coltman : Je trouve que ça change, hein. Avec des artistes comme Guillaume Perret par exemple c’est pas juste du chabada, que j’adore aussi, hein. Mais ils poussent les frontières des trucs qu’ils essaient, ils cherchent d’autres sonorités, en accord avec d’autres musiques. Moi je trouve que c’est très très ouvert, en fait. 

– Les gens ont un petit peu cette image de musique élitiste…

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Hugh Coltman : Non, je sais pas mais… Moi assez rapidement, on m’a qualifié de crooner alors que mes deux premiers disques ce n’est pas du tout ça quoi. Maintenant j’assume parce que y’a certains trucs de Bill Handerson, de Nat King Cole, de Sinatra, que j’aime beaucoup. Cette utilisation de la voix.. finalement ces chansons, quand on parle des standards, c’est des fabuleuses chansons à chanter ! Chaque partie différente arrive… comme euh… Ça te masse le dos quand tu le chantes. C’est vraiment très agréable ! (Rires)

– (Karin) Justement, j’ai écouté ta version de Nature Boy…

Hugh Coltman : Merci !

– (Karin) Et j’ai trouvé que c’était très blues en fait, il y a beaucoup d’arrangements beaucoup plus blues que jazz.

Hugh Coltman : Ben pour moi, c’est de là d’où je viens ! C’était les premières musiques qui m’ont bouleversé, avec un album de Muddy Waters. Et après quand j’ai fait le premier album de jazz, j’ai aussi fait les arrangements de guitare, et j’avais plein de choses dans ma tête… J’étais pas sûr de ce que je voulais faire, en fait. J’ai été amené à faire ce disque parce que j’ai beaucoup bossé avec Eric Legnini, un pianiste franco-belge, et j’ai vachement apprécié chanter, entre guillemets, du « jazz », alors que ce n’est pas du tout quelque chose que je voulais faire au départ… Même si j’en ai beaucoup écouté, même si… Parce que comme on a dit, chez nous, il n’y en a quasiment pas, et en fait, j’ai adoré ça ! J’ai adoré le fait qu’on puisse jouer une chanson, c’est la même grille mais les musiciens, d’un jour à l’autre, vont changer les harmonisations… Et donc du coup, ça reste très frais ! Du coup je voulais faire ça. Et puis après je me suis dit : Mais qu’est-ce que je vais faire ? Écrire des chansons ? Est-ce que je vais piocher à droite à gauche ? Essayer de trouver une forme pour un disque parce que c’est cool de piocher à droite à gauche mais il faut que ça colle. Il faut que ça ait une forme, quoi. Et euh, c’est là où j’ai de la chance. Ma mère écoutait pas mal de Nat King Cole, et du coup, je crois que j’étais dans un supermarché, j’avais entendu un morceau de Nat King Cole et je me suis dit “Ah ouais !”. Puis après j’ai écouté beaucoup, beaucoup de choses différentes, j’ai lu une biographie de lui et en fait, c’est là où j’ai eu l’idée de faire des arrangements plus blues ou plus dissonants en tout cas, moins soyeux, parce que je voulais faire une petite réflexion de ce qui aurait pu être ce titre vu autrement dans sa tête. En fait il y a le Nat Cole qu’on voit sur les vidéos, sur YouTube, de quelqu’un qui est toujours très beau, très clean, très soigné, et par contre sa vie ne l’était pas. Il avait deux facettes, j’ai imaginé ses morceaux avec la deuxième facette.

– (Karin) Oui. Il a eu beaucoup de soucis à cause du racisme….

Hugh Coltman : Oui, c’était en plein milieu de cette époque-là. Et beaucoup de public qui l’a suivi pendant un moment était composé de Blancs. Et donc du coup, ça a dû être assez difficile. Il a failli se faire kidnapper une fois en Alabama, il a reçu une croix en feu sur sa pelouse de la part du Ku Klux Klan. Imagine que ça nous arrive, et deux jours plus tard, on est en train de jouer devant un public majoritairement blanc…. Il doit y avoir un malaise !

– (Karin) Donc il a dû réussir à séparer le fait que cette frange de gens racistes était une minorité et que la majorité n’était pas…

Hugh Coltman : Bien sûr, mais à un moment…

– (Karin) Oui psychologiquement ça doit être difficile !

Hugh Coltman : A un moment, Si on se fait cogner par un blanc dix fois, la prochaine fois qu’on voit un blanc, on va… Tu vois ce que je veux dire ? Donc euh… Mais c’était aussi une époque où les musiciens étaient beaucoup moins politisés. Les musiciens, en général, faisaient de la musique : c’était “entertainment”.

– (Karin) Et en plus, étant noir, il n’avait certainement pas envie de politiser sa musique sachant qu’il y avait une frange des blancs qui.. voilà…

 Hugh Coltman : Ben il y a.. C’était le premier afro-américain à avoir une émission de télé, ça n’a duré qu’un saison… qu’une saison ?

 – (Karin) Une saison…

Hugh Coltman : Ça n’a duré qu’une saison parce qu’il n’arrivait pas à trouver le financement, c’était trop tôt. Et à un moment, suite à une interview, quelqu’un lui a demandé “qu’est-ce qui se passe avec le Nat King Cole Show ?”, il a répondu : “Melrose Avenue… ” qui était l’avenue à New York où tu trouvais beaucoup de financiers de télévision… il disait : “Melrose Avenue is afraid of the dark”…(Melrose Avenue a peur du noir…) Ce que j’ai trouvé très beau ! Il était toujours très digne, même quand il a bougé à Bervely Hills, à Los Angeles, un quartier très huppé, très riche, machin… Les autres résidents lui ont fait une lettre : “Nous, on ne veut pas les éléments indésirables”. et il leur a répondu : “Ben moi non plus ! Si j’en vois, je vous fais signe !”. (Rires) Je trouve ça fabuleux !

– Beaucoup de dignité, oui ! Et en parlant justement de.. Tout à l’heure on parlait des petits clubs de jazz, tu préfères t’exprimer dans des grands festivals, dans des grandes salles, ou dans des petits clubs ? Tu as encore la possibilité de t’exprimer dans des petits clubs, de faire des tournées dans des petits endroits de façon à être plus proche du public ou est-ce que…?

– Hugh Coltman : J’adore les deux ! Mais ce sont deux choses différentes. Avec ce projet-là, comme on est nombreux, ça serait chouette dans un petit club mais c’est rare parce que petit club veut dire peut-être pas beaucoup de gens donc pas beaucoup d’argent qui rentre et donc pour payer tous les mecs… Mais euh, avec la tournée Nat King Cole qui arrive un peu à sa fin, on a fait… On a fait Jazz à Vienne, Jazz à Nice, on a fait des grandes scènes mais on aussi joué dans des clubs… Il y a un super petit club à Fribourg en Suisse, qui s’appelle “Le Spirale”, et c’est une cave ! Et c’était hyper bien ! C’était super chouette quoi ! Parce que du coup, tu cherches autre chose, tu trouves d’autres sensations !

 – Ça varie les plaisirs aussi.

Hugh Coltman : Ah oui ! Oui oui !

– Parce qu’être toujours en tournée ça doit être… Le rythme est un peu lancinant, des interviews un peu lourdingues…. (rires)

 Hugh Coltman : Aujourd’hui pas encore, ça va ! Ça va ! 

 – Ouf ! OK ! On parlait des festivals. Ta musique est un peu variée, y’a des relents de pop, un peu de tout. Parfois dans certains festivals, Jazz à Vienne, je ne sais pas trop, mais Marciac par exemple, ou Montreux, le public est assez élitiste, on en parlait justement. Est-ce que tu as eu parfois l’impression que les gens ne ressentaient pas la musique comme tu voulais ? Ou un ressentiment ? Jamie Cullum a eu une une mauvais expérience avec ça, il s’est fait huer par le public….

Hugh Coltman : Ah oui ?

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– Oui, parce qu’il a une musique qui n’est pas exclusivement basée sur des racines jazz lui aussi… Tu n’as jamais ressenti une mauvaise ambiance comme ça dans des festivals assez pointus… ?

Hugh Coltman : Non ! Mais l’opposé, en fait. Parce que moi, j’avais vachement peur en fait quand j’ai commencé à chanter avec Eric Legnini dont je parlais tout à l’heure. Parce que le premier concert, j’avais une peur bleue, je me disais il va y avoir plein d’amateurs avec leurs calepins, et des gens qui vont faire “Hou… hou… !”. Mais en fait je les ai trouvés très ouverts en tant que public. Moi à la limite les problèmes que j’ai pu avoir dans les festivals, par exemple c’est au festival du Paléo à Nyon, avec mon ancien projet. Mon ancien projet, pas Nat King Cole, mais celui d’avant, c’était résolument plus pop mais c’est pas non plus rentre-dedans, tu vois. C’est assez lancinant, moi, je suis un grand fan de la mélodie et euh… Le Paléo c’était horrible, quoi ! Parce que les gens sont partout autour… Il y avait trois scènes autour qui bastonnaient et les gens n’entendaient pas, ils étaient comme ça, plantés, et c’était au milieu de la journée… Ben ils se cassent, quoi ! Donc dans ce sens-là, oui, mais avec ce que nous faisons avec Nat King Cole, non pas du tout.

– La reformation de the Hoaks… En 2008, tu as enregistré ton premier album solo. Vous vous êtes reformés à ce moment-là. Quand tu as commencé à travailler sur cet album solo, est-ce que tu pensais que The Hoaks allaient se reformer ou… ?

Hugh Coltman : Pour moi, c’était vraiment dans le passé. C’était… Je trouvais ça dommage. En fait ce qui s’est passé c’est qu’on avait fait un festival aux Pays Bas, qui s’appelle “Moulin Blues Festival”. On avait fait leur première saison et ils voulaient nous booker pour leurs 10 ans. Et on n’était pas du tout ensemble, on s’est dit : “Pourquoi pas ?” Et finalement c’était très chouette parce que c’est revenu très rapidement ! On s’est mis en salle de répétition, on a dit “OK on fait celle-là” et on l’a joué. Et c’était comme si nous ne nous étions jamais séparés …

– Et pourtant ça faisait 9 ans…

Hugh Coltman : Oui complètement ! Et puis après, comme on est.. Il y a deux frères qui viennent des Etats Unis, donc on a rajouté d’autres dates un peu autour, comme ça. On a fait deux tournées, juste quelques dates en Angleterre, quelques dates en Europe, etc etc Et c’était tellement cool qu’on s’est dit “Mais faisons un disque, quoi !”. Donc du coup, c’est là qu’on a fait “Big City Blues”, ce qui était une super expérience. On est allé aux Etats Unis pour le faire et on n’avait pas de chansons ! Rien ! On avait des riffs de guitare que les guitaristes envoyaient au fur et à mesure, moi j’avais une ou deux idées de mélodies et chants, et puis on arrive le premier jour, mes deux premières idées sont lancées, et pfiout, c’était fait ! Et puis c’était comme ça chaque jour, on arrive en studio, les guitaristes se mettent ensemble et commencent à jouer, et puis à un moment ils trouvent un riff qui est cool et disent “Et qu’est-ce que tu penses de ça ?” et moi “C’est super !” … et à un moment je trouve une forme, je me barre dans la cuisine, j’essaye de mettre la chanson en boîte, de trouver la mélodie, les paroles, la structure de la chanson, et puis on revient et on fait douze chansons en… non, c’était plus que ça…. On a fait en moyenne deux chansons par jour…

– Ah oui quand même !

Hugh Coltman : .. Oui ! Des chansons où tu pars vraiment de zéro. Après il y a des choses qui sont… Y’a vraiment des chansons qui sont très simples… Mais d’autres plus complexes… Heureusement l’inspiration était là parce que c’était un peu tout sur mes épaules, quoi.

– En fait, toi, tu étais parti sur ton album solo, puis après y’a eu ce truc aux Pays Bas, puis tu pensais repartir sur ton album solo sans penser qu’il y aurait ce truc derrière.

Hugh Coltman : Oui, complètement ! Et c’était très chouette, en fait  

– Ça ne doit pas être évident de mener les deux en même temps…

Hugh Coltman : Heureusement ça n’a pas posé de problème. Comme sur mon 2ème album solo avec Eric Legnini. J’avais commencé à bosser avec lui entre le premier et le deuxième, le 2ème est sorti, j’avais une tournée mais pas une seule date faisait doublon, il n y’a jamais eu un problème de clash de dates, quoi ! J’étais chanceux.

– Et du coup vous avez d’autres projets avec The Hoaks ?

 Hugh Coltman : Ben là, pour l’instant, je bosse sur mon prochain disque, je viens juste de revenir de la Nouvelle Orléans…

 – ça fait deux ans, il va falloir… hein… (rires)

Hugh Coltman : Ah oui mais il est là, il est dans la boîte ! Il y a encore quelques petits trucs à faire mais il va sortir l’année prochaine, en Février je crois. Et sinon je chante avec une ou deux formations ici, quand on me demande. C’est assez chouette parce que du coup ça garde les choses fraîches. The Hoaks pour l’instant c’est un peu en stand-by parce que Robin et sa femme ils ont un groupe dans lequel ils mettent beaucoup d’énergie. Jess le guitariste il est aussi cinéaste aux USA, il fait beaucoup de clips, donc on fait comme on peut, voilà.

– Mais c’est pas terminé, pour le moment y’a rien, mais ça se fera si ça doit se faire ?

Hugh Coltman : Non mais je crois que le groupe il ne sera jamais terminé ! Peut-être qu’on ne va pas se voir pendant 7 ans et puis un jour on se dira “Allez les gars, faisons un disque !” et voilà, ouais !

– Oui, c’est bien ! Et le théâtre ? Non ? Tu n’as pas envie ? Parce que tu as fait des études…

Hugh Coltman (étonné) :  Oui, j’ai fait des études de comédie…. Mais dites-donc… Bien… Bien ! (rires)

– Oui on a bossé , hein !

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Hugh Coltman : Oui ! Alors j’ai eu quelques tentatives mais en fait tu te bien rends compte que finalement t’es pas très doué pour ça !

– Donc c’est vraiment très différent pour toi.. 

Hugh Coltman : Ben moi j’ai fait… J’aime bien le théâtre, en fait….

– C’est le théâtre qui ne t’aimait pas… (rires)

Hugh Coltman :  Ben en fait c’est un peu ça ! En fait tu te rends compte qu’il y a des gens qui ont vraiment du talent. J’ai fait une espèce de “spectacle musical”, et là tu es avec des vrais comédiens, tu vois ce que c’est ! Tu vois la lumière qu’ils dégagent ! Une comédienne, une lumière qu’elle dégage une fois qu’elle est sur scène et qu’elle dit ses lignes, mais c’est fabuleux ! Et moi je veux bien faire le mariole, mais c’est pas la même chose !

– Par contre, ça a dû bien t’aider pour la scène, pour la gestuelle, pour le trac, ça a dû t’aider…

Hugh Coltman : Peut-être, peut-être. Peut-être pas pour le trac parce que j’aime bien, le trac. J’ai toujours… J’aime bien la sensation… Ça remonte par le ventre, j’adore. Donc oui, il y a un truc quand tu es sur scène. Il y a parfois un petit problème, je trouve, et le jazz particulièrement, c’est que ce côté un petit peu spectacle n’y est pas. Moi je suis allé voir par exemple Feist il y a quelques jours à l’Olympia à Paris. C’était un concert, mais c’était super bien présenté, la lumière était très très jolie, et travaillée, quoi. Pareil avec Camille, une artiste que j’ai vue, pas la dernière tournée mais celle d’avant, j’ai trouvé ça fabuleux !

– Camille, la chanteuse française ? avec son ampoule qui se balance et qui fait des ombres mouvantes dans toute la salle …

Hugh Coltman : Oui, c’est incroyable ! Oh yes ! C’est incroyable ce truc-là ! Tu avais tout le public qui faisait “Oooooh”. Et c’est pas cher, y’a pas de feu d’artifice, des lasers, des trucs comme ça ! C’est vraiment… Ben comme Tom Waits, j’ai vu en 2000. il a fait également des choses un peu comme ça, des choses… Je sais pas si vous avez vu la promo de son dernier album ou pas ?

– Non, du tout. Mais tu vas nous raconter….

Hugh Coltman : Donc, il donne une conférence de presse, c’est le seul truc, il donne une conférence de presse, la caméra arrive sur lui, et il lit ses lignes. Les gens posent les questions, il répond et les gens rient, les journalistes rient, puis il dit “Can I go now ?”. Il se met debout, et les gens applaudissent…À aucun moment on n’a vu le public… Il se met debout, il va au bout du table et là il y a un vinyle qui tourne, il y a les applaudissements, il enlève le vinyle et les applaudissements s’arrêtent. Et là il part de la pièce et…. Il n’y a personne.

– Ah ouais, c’est génial !

Hugh Coltman : Et voilà, l’idée c’est super ! Juste l’idée. Avoir l’idée.

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– Et Ben l’Oncle Soul, alors ? Vous vous êtes rencontrés il y a une dizaine d’années, avant qu’il ne soit connu. Vous avez fait un concert ensemble à Paris. Vous allez présenter la même chose ce soir ?

Hugh Coltman : Non, il va faire les deux ou trois chansons qu’on a faites à Paris. C’est un super chanteur ! Vraiment ! Il a une superbe voix !

– Et puis il a marqué les esprits quand il a commencé en France…

Hugh Coltman : Oui ! Eh bien il chantait en français, il chantait des trucs qui groovaient en français, et c’est pas si facile, quand même ! 

– Et vous avez prévu un enregistrement de tout ça, ou non ?

Hugh Coltman : Écoute, j’ai rien prévu parce qu’en fait le projet, ce projet-là, la personne à l’origine de ce projet c’était Vincent Langlade de Jazz à La Villette qui m’avait demandé de faire une carte blanche. Et donc sur le Great American Songbook je me suis demandé ce que j’allais faire. Et puis finalement, je me suis retrouvé avec cette idée de ramener des chansons bien dans le style New Orleans. Et puis on avait trois jours de répétition, puis le concert, et puis c’était fini. Je me disais “Pffff”. j’avais un ou deux copains qui filmaient, donc du coup on a monté un petit film du concert, que mon agent a passé dans un festival ici ou là. On n’a pas fait beaucoup de dates, je crois qu’on a fait 9 ou 10 dates en tout. Mais c’est chouette parce que du coup ça m’a permis de réunir l’équipe pour mon prochain disque. Parce que moi j’adore comment ils jouent les gars ! Je ne veux rien changer à part les arrangements.

– Ah c’est super ! Tu vas rester avec l’équipe qui est là…

 Hugh Coltman : Tout à fait !

– Pour parler de tes influences. Tu as côtoyé des grands du blues…

Hugh Coltman : Oui, c’était la chance ! On a tourné avec Buddy Guy, avec BB King… Énorme.

– (Karin) Oui et moi je suis très jalouse, mais c’est pas grave ! Je ne sais pas jouer de la musique, je n’aurais pas pu faire grand-chose… Mais justement est-ce que ça a influencé ton écriture musicale, ces rencontres ?

Hugh Coltman : Mes influences viennent de plein d’endroits différents. Moi, c’est vrai que BB King m’a scotché sur scène avec sa voix ! Buddy Guy pareil ! Mais en fait la dernière influence que j’ai c’est une rappeuse, ou une slameuse, une anglaise qui a aussi écrit un roman, qui s’appelle Kate Tempest. C’est incroyable comme elle écrit ! Et donc du coup, c’est marrant, j’étais en train de montrer un texte pour une chanson à ma femme, avant de partir à la Nouvelle Orléans pour enregistrer, et elle m’a dit “Oh, là, tu as lu du Kate Tempest toi !”. Du coup, je lui ai passé le livre après. Mais c’est fabuleux, je suis un grand fan de certains poètes américains, et Nat Cole, il a beaucoup écrit… Ces choses-là, c’est très important pour moi ! Même dans The Hoaks, on dirait que les paroles c’est pas ce qui compte le plus, mais il y a une chanson qui s’appelle “Two Steps Back”. Et j’aime vraiment bien cette chanson parce que pour moi il y a tout une histoire évoquée dans la chanson. Et ça j’aime bien. Il y a ce moment magique où le truc vient ! L’idée vient ! Et ça c’est la magie de créer.

– Tu n’as jamais eu de panne d’inspiration ? Il y a toujours quelque chose ?

Hugh Coltman : Ah si ! Mais moi ce que je fais, c’est que je bosse… L’écriture de mon dernière disque… J’ai dit mon dernière disque là ? Je vais le refaire ! (rires)

Donc l’écriture de mon dernier disque, j’ai fait d’abord à la guitare, j’essaie d’abord de trouver une mélodie cool, une ambiance cool à la guitare, puis après je pars tout de suite, je trouve une phrase, whatever. Puis après je suis la phrase avec une autre et puis à un moment, pas toujours comme ça, mais à un moment, il y a une phrase qui sort de nulle part et qui te dicte la chanson. Qui te dicte ce que va être la chanson. Donc tu reviens, tu réécris les phrases de yaourt ou blabla que t’as fait avant. Mais oui y’a des moments où… Un morceau sur cet album où je n’avais aucune idée de quoi parler, mais vraiment ! J’avais la chanson, j’avais la mélodie et je trouvais ça très chouette mais… Et j’ai feuilleté les livres, et j’ai fait comme ça : posé mon doigt sur un mot pour voir si… et ça m’a pris bien deux heures…

– C’est peu, deux heures. C’est pas tant que ça quand même !

Hugh Coltman : Oui, mais ce que je veux dire c’est que ça peut aller très très vite ! Et ça peut prendre plus de temps. Le problème aussi, c’est que si je suis sur une chanson et que je n’arrive pas à terminer, quitte à la retravailler après, au bout de 3 heures je commence à douter de la chanson elle même. Et finalement celles qui arrivent le plus vite sont souvent les meilleures, je trouve.

– C’est l’instinct, en fait, c’est l’intuition.

Hugh Coltman & Ben L'oncle Soul00008

Hugh Coltman : Oui. Exactement !

– Et est-ce que tu as déjà eu envie de faire appel à des gens justement pour t’écrire des textes, ou est-ce que justement c’est quelque chose que tu tiens à faire toi-même ? De façon à ce que quand tu chantes, ça vienne de toi ?

Hugh Coltman : Euh… Oui, dans l’anglais, oui… Euh non, dans l’anglais, non, pardon, j’aime bien que ça vienne de moi. En français, il y a un morceau que je vais faire sur le nouveau disque, que je vais faire pour le coup à Paris, et là j’ai appelé Mathieu Boogaerts que j’aime beaucoup beaucoup. Je lui ai demandé de trouver un texte pour la chanson. Et là pour le coup je me dis.. Bon, voilà c’est cool !

– (Karin) Mais tu n’as jamais eu envie de plus chanter en français ? Tu le parle vraiment très bien…

Hugh Coltman : Un petit peu. Dans ce spectacle, j’ai fait une chanson de Pierre Lapointe qui s’appelle “Tel un Seul Homme”. J’avais aussi fait avec un autre spectacle une chanson de Fréhel (Chanteuse née en 1908 et décédée en 1951) Mais pas beaucoup, pas beaucoup, en effet.

– (Karin) Ou parce que étant donné que tu es britannique, enfin anglophone, instinctivement, c’est ce qui sort…

Hugh Coltman : Oui, mais après il y a certains trucs étranges. Bizarrement j’ai vraiment du mal à retenir les paroles en français. Ça c’est très très très dur. Mais y’a des trucs que j’adore chanter, y’a des trucs, des Brel par exemple où les paroles… Wow… “Même leurs gestes ont des rides”… Ooooh ! C’est ultra-fat, c’est très très très beau, quoi ! 

– Sur ton dernier album hommage à Nat King Cole, le choix des morceaux a dû être difficile.

Hugh Coltman : Ben non. Il y a 14 000 morceaux…

– Oui, c’est ça… (rires)

Hugh Coltman : Mais moi en fait je cherchais dans la plupart des chansons quelque chose que je pourrais détourner. Détourner dans le sens du sujet dont je parlais tout à l’heure, cette histoire de racisme, etc etc. Par exemple, “Smile”, la chanson “Smile” qu’a chanté NKC. Pour moi il y avait ce côté justement qui… c’est une smile qui tient comme ça, parce que il est devant un public avec tout ce qu’on a déjà dit… Mais voilà c’est un smile qui tient avec ses bras !

(Hugh reçoit un message sur son téléphone)

Hugh Coltman : Aie, Bon, il faut que j’y aille dans 4 minutes, les autres m’attendent !

– Bon alors vite ! J’avais une question sur la pochette qui a été dessinée par Philippe Lardy…

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(Hugh Coltman se penche et me sert la main en souriant, ravi) Il l’a dessinée exprès pour le disque ?

Elle est super belle, vraiment…

Hugh Coltman : Merci pour cette question ! En fait, Philippe, c’est un artiste qui est un ami d’un ami, et je le suis depuis assez longtemps. Je voulais absolument qu’il fasse une pochette d’un de mes disques

– Il l’a dessinée exprès ?

Hugh Coltman : Non. Il a fait quelques trucs exprès, et il m’a montré son book. Il a énormément travaillé, et à un moment, je lui ai dit : “C’est celle là que je veux !”. Il y a toute une histoire, c’est ce que j’aime beaucoup dans son travail, c’est esthétiquement très beau, mais il y a plein d’histoires lisibles. Qui est le petit bonhomme par exemple ? 

– C’est vrai ! C’était notre question suivante ! Pour moi, en haut il y a une femme noire qui représente ta mère, qui n’était pas noire, mais.. Et en bas je vois Nat King Cole blanc, ta mère noire et lui blanc…

– (Karin) Moi je n’avais pas le même regard…

Hugh Coltman : C’est ça qui est génial !

 – Je poursuis mon idée… Et Nat King Cole en bas qui regarde ta mère. Et toi au milieu. Parce qu’elle t’a transmis l’amour de NKC…

Hugh Coltman : Mais c’est bien! C’est bien ! C’est mieux !

– Et après je me suis posé la question du Dakota Building, mais vu que le dessin n’a pas été fait pour le disque après… Y’a pas.. Enfin la question du coup n’est pas…

Hugh Coltman & Ben L'oncle Soul00009

Hugh Coltman : Non mais encore une fois, j’adore les histoires. Et dans ce dessin y’a plein de choses ! La personne qui regarde est-ce que c’est l’ombre de NKC, l’ombre de ma mère ? Et la personne en bas, est-ce que c’est moi ? Est-ce que c’est… ?

 – (Karin) Moi, je voyais que c’était toi. Enfin, avec Laurent on n’avait pas du tout la même vision de la pochette en fait. C’est drôle.

Hugh Coltman : Oui, c’est intéressant !

– Juste un dernier petit truc. C’est la deuxième édition du “Surgères Brass Festival”, est-ce que tu as eu l’occasion de sentir un petit peu l’atmosphère ?

Hugh Coltman : Eh bien j’ai regardé un petit peu les vidéos sur Facebook, Maceo et Keziah Jones. Ça avait l’air vraiment chouette, ouais !

– Oui c’était bien, oui ! Après quand tu es en tournée, j’imagine que tu n’as pas le temps de te libérer pour te balader…

 Hugh Coltman : Parfois si, mais là, en fait, c’est Saint Emilion qui m’oblige à aller me coucher pour une heure… (rires)

– Et boire un peu de Pineau ce soir, il faut goûter quand même !

Hugh Coltman : Ouiii ! Mais j’ai ramené une super bouteille ! 

– Merci beaucoup Hugh, c’était un vrai plaisir !

Hugh Coltman : Partagé ! Merci, pas de souci ! Avec plaisir !

 

Interview : Laurent et Karin Robert

Un énorme merci à  Musiques en Live ainsi que au Surgères Brass Festival 

Un grand merci à Pauline pour sa patience, ainsi que à Karin pour son aide.

Merci également à Hugh Coltman pour sa gentillesse et sa disponibilité.