JAZZ A SAINT SAT’ #LIVE REPORT @MARC DUPUY

Il y a maintenant 10 ans que le festival JAZZ A SAINT SAT’ a été créé.

Pour l’occasion, Bernard Merle et Marcel Vignaud ont concocté un festival sur 10 jours.
Personnellement, je n’avais programmé que la date du 20 Janvier : le concert donné par Paolo Fresu et Omar Sosa.
Après avoir réglé les problèmes d’intendance (hôtel + resto), il me restait à trouver les lieux.
Saint-Saturnin (16290) est une petite commune de 1300 habitants à 15mn d’Angoulème. Si j’en fait mention, c’est pour rendre hommage à la qualité de l’accueil et à la gentillesse de l’équipe menée par Bernard Merle et Marcel Vignaud.

Après avoir conduit Paolo à la salle, c’est un groupe d’amis chers qui se retrouvent. Paolo bien sûr mais aussi Omar, Suzanne et Laurent de Maquiz’art, mon épouse et moi-même. Retrouver des amis est toujours très agréable.
Après un moment d’inquiétude au niveau du son lors du « sound check », tout est en ordre, on peut commencer.

16h30- Atelier jazz du Conservatoire Gabriel Fauré dirigé par Pierre Aubert.

18h00- Têta Jazz, un 5tet formé par : Sandy Dairain, chant. Benoît Gaucher, piano. Guillaume Desjentis, saxs soprano et alto. Etienne Benoist, basse. Charles Pautrot, batterie.
Ce 5tet formé de professeurs et grands élèves du Conservatoire est très agréable à écouter. La voix de Sandy Dairain est chaude, bien placée. Elle fait preuve d’une belle maîtrise et occupe bien le plateau. Son compère Guillaume Desjentis fait preuve d’une belle virtuosité, tant au soprano qu’à l’alto. Le sond est rond et chaud. La rythmique soutient l’ensemble avec une belle efficacité.
Ce 5tet est à suivre.

27157063 10211217051170189 522194342 n20h30- Le Bois Bleu, un trio atypique composé de : Florent Méry, clarinette Mib et clarinette basse. Adrien Dumont, trompette et bugle. Jean-Christophe Décéa, oud et laptop.
Un trio qui tisse un univers musical, où se croisent les influences klezmer (John Zorn), Yiddish, des balkans ou encore du maghreb.
La belle maîtrise de Jean-Christophe Décéa à l’oud et de Florent Méry aux clarinettes nous enchante.
Toutefois, c’est Adrien Dumont (trompette/bugle) qui attire l’attention. Ce pur produit du Collège de Marciac puis du Conservatoire de Toulouse est pétri de qualités. Le son magnifique (homogène sur les deux instruments), l’inventivité des chorus. Ce tout jeune trompettiste promet !
Paolo Fresu présent lors de son set ne dit pas autre chose. Il lui dira, plus tard, tout l’espoir qu’il met dans une très belle carrière.
Retenez bien son nom : Adrien Dumont.

22h30- Duo Paolo Fresu & Omar Sosa.

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Paolo Fresu, trompette et bugle. Omar Sosa, piano, Fender Rhodes, synthé et électronique.
Ces deux là sont complices. C’est sûr.
Le spectacle est autant pour les oreilles que pour les yeux.
Le Ninna Nanna demandé par Suzanne est au rendez-vous. Les titres sont tirés du tout nouvel album (Tück Musik) bientôt disponible, mais il y a également des titres de l’album « Alma ».
Sur le dernier album figure un titre signé Peter Gabriel. Paolo nous explique comment ce titre est arrivé là : “ j’étais en tournée et ma femme, qui est très fan de Peter Gabriel, est allée le voir à Bologna en 2014. De retour à la maison, elle m’a dit toute la beauté de ce concert. Le lendemain du concert, Peter Gabriel mettait sur le net le concert live en pay per view. Je suis allé voir. Le premier titre n’est joué qu’en live par Peter Gabriel, il n’existe sur aucun de ses albums. Ce titre m’a plu. Je l’ai copié, passé à Omar et nous avons décidé de l’enregistrer. Nous avons envoyé la maquette à Peter Gabriel qui a trouvé l’adaptation très bonne et nous a donné l’autorisation de l’enregistrer…”.

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Les rappels passés, le public, nombreux a eu du mal à quitter la salle.

Avant de regagner l’hôtel, nous nous sommes retrouvé à table autour d’un verre. Adrien Dumont, à côté de Paolo, ne perdait pas une miette de ses conseils, tandis que Florent Méry menait une grande discussion avec Omar.

Au coeur de la nuit nous fîmes nos au revoir à l’équipe organisatrice en promettant de revenir et en la remerciant encore une fois pour leur gentillesse.

 

Marc Dupuy