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INTERVIEW MANUSCRITE #11 – CLARA LUCIANI @ DIEGO ON THE ROCKS

INTERVIEW CLARA LUCIANI PAR DIEGO*ON*THE*ROCKS

Agée de 26 ans et originaire de Martigues, CLARA LUCIANI a sorti son premier album cette année (« Sainte Victoire ») et reçoit Musiques En Live lors de son concert du 20 décembre 2018. Cette interview enregistrée sera diffusée le mercredi 16 janvier 2019 à 21 heures sur Aquitaine Radio Live dans l’émission DIEGO*ON*THE*ROCKS. Je remercie l’artiste qui a autorisé ma présence lors des répétitions ainsi que l’équipe communication du Rocher de Palmer à Cenon (Anne / Eléa)

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Merci d’accepter l’interview pour ARL/Musiques En Live. Nous sommes le 20 décembre, c’est votre avant dernier concert de l’année, quel bilan faites-vous ?
CLARA LUCIANI : Je vous en prie (pour l’interview). Je ferai le bilan pendant les vacances à venir avec plus de recul. C’est fou et vertigineux et il est difficile de faire un bilan comme çà… mais je peux facilement dire que cette année fut la plus riche et la plus agitée de mes 26 années sur terre…

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : 2013 est symbole de collaboration avec le groupe LA FEMME, ensuite vous avez croisé BENJAMIN BIOLAY. Cette rencontre est-elle le déclencheur de votre ascension?
CLARA LUCIANI : Non. Je pense que ce qui a déclenché un intérêt plus général c’est la chanson « La grenade ». Avant j’avais sorti un premier EP qui n’avait pas fait beaucoup de bruit alors que je connaissais Benjamin. Par contre sur le plan personnel, il s’agit d’une rencontre importante pour moi. Certains m’ont découvert en première partie de Benjamin mais il fallait une chanson qui devienne une porte d’entrée dans mon univers, ce qu’il n’y avait pas dans ce premier EP (« Monstre d’amour » 2017). Je comprends que les gens aient trouvé cet EP sombre, introspectif et impénétrable. Ce disque n’a pas séduit beaucoup de gens mais il n’a pas été écrit pour ça.

Clara Luciani 7 BD @ Manuel Obadia Wills CMJN

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Néanmoins cet EP fût l’étape qui mena à votre premier album. L’an prochain deux dates importantes sont d’ores et déjà prévues : Marseille en mars et Paris l’Olympia en avril. Comment ressentez-vous ces dates à venir ? Impatience, stress, fierté ?
CLARA LUCIANI : Oui surtout lorsqu’on a déjà fait 10 premières parties de Benjamin Biolay dans cette salle. L’Olympia a beaucoup de sens et le fantasme devient réalité. C’est émouvant et peut-être complexe ce que je ressens dans ces moments là. C’est un mélange de sensations contradictoires. Trac, incertitude, impatience, fierté. C’est très fort et dès qu’on est sensible cela remue beaucoup.

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Lors de vos sets vous jouez des reprises de LANA DEL REY ou METRONOMY. Vous avez un besoin de remercier ceux que vous aimez ?
CLARA LUCIANI : Ce serait malhonnête de vous dire que je les reprends pour les remercier. En fait je pense emprunter quelque chose qui me plait comme lorsqu’on enfile la veste d’une amie, c’est pas taillé pour soi mais on aime s’y projeter. C’est emprunter un costume à un moment donné. N’étant pas nécessairement à l’aise hors chanson Française, cela m’aide à amener la chanson sur mon territoire.

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Il y a d’autres artistes que vous aimeriez reprendre ?
CLARA LUCIANI : Oui. Je suis très fan de NICK CAVE et PJ HARVEY. J’aime beaucoup la chanson « Into my arms » et une adaptation Française serait sympathique.

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : « Into my arms », titre qu’il a chanté pour les funérailles de MICHAEL HUTCHENCE en 1997. D’ailleurs je crois qu’il l’a composé pour lui ?
CLARA LUCIANI : Non non, il l’a écrit pour moi… (rires)

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Dans la presse lorsqu’on parle de CLARA LUCIANI on vous compare à PATTI SMITH, FRANCOISE HARDY, BARBARA. A 26 ans c’est la classe, c’est motivant ?
CLARA LUCIANI : Je ne crois pas que l’on me compare. On cite des femmes piliers dans ma vie. Pas persuadée que cela s’entende dans mon disque mais elles ont marqué mon adolescence et m’ont permis de me construire. C’est important d’avoir des références dans la musique.

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : J’ai bien écouté votre album sorti le 6 avril 2018. Il y a des similitudes dans votre voix et celle de MAURANE prématurément disparue ?
CLARA LUCIANI : Oui. Je ne connais pas assez bien son répertoire et je n’ose pas me comparer car elle avait trop de technique et de talent. Néanmoins, je vous remercie du compliment.

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DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Vous êtes plutôt un « Monstre d’amour » ou « Une grenade » (référence à deux titres de l’artiste) ?
CLARA LUCIANI : On vit à une drôle d’époque mais en 2018 on a le droit d’être les deux. Je ne suis pas tous les jours conquérante et combative. Je suis parfois dépassée par mes sentiments.

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Une « Grenade d’amour » (rires) ? Une femme normale ?
CLARA LUCIANI : Voilà, on va dire çà, exactement ! (rires)

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Pourquoi avoir baptisé votre album « Sainte Victoire », titre d’une de vos chansons ?
CLARA LUCIANI : Il s’agit d’une montagne dans le sud de la France près d’Aix en Provence d’où je suis originaire. Cet album étant autobiographique, cela me semblait évident de faire un petit clin d’oeil à l’endroit où je suis née.

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Une attention très sympathique! Excepté NICK CAVE, quelles sont les collaborations qui vous donnent envie sachant que vous êtes en début de carrière ?
CLARA LUCIANI : Il y en a beaucoup. Par contre si vous avez le numéro de NICK CAVE, je veux bien! (rires). Plus sérieusement, FRANCOISE HARDY et JULIETTE ARMANET sont les collaborations qui me viennent de suite à l’esprit, j’en rêve.

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : On vous compare souvent à FRANCOISE HARDY ?
CLARA LUCIANI : Elle est très importante pour moi.

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : J’aime beaucoup ses albums en Anglais sortis en 1968 et 1972.
CLARA LUCIANI : Ah oui ? Je suis plus touchée par ses dernières chansons. Elle a gagné dans sa qualité d’interprète. Je suis toujours émerveillée en l’entendant.

zoom sainte victoire

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Et elle est de plus en plus belle!
CLARA LUCIANI : Oui c’est vrai.

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Fier d’être une femme en 2018, quel est votre programme de 2019 ?
CLARA LUCIANI : Je continue, le rêve ne doit pas s’arrêter. Nous aurons la joie de participer à quelques festivals à l’été 2019 dont les Vieilles Charrues le même soir que TEARS FOR FEARS. Mes parents sont fans, j’en suis très heureuse.

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Cool, ils pourront voir leur groupe favori et leur fille le même soir!
CLARA LUCIANI : C’est ça!

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Merci CLARA et avec un peu d’avance, bonne année 2019, plein de concerts et de joie!
CLARA LUCIANI : Merci à vous, bonne année également.

Remerciements particuliers : Nicolas Humbertjean

 

Ecoutez l’interview audio réalisée par DIEGO*ON*THE*ROCKS sur l’antenne d’ARL :
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