MUSE MeL 1

FLASHBACK : MUSE – NANTES 2012 #LIVE REPORT @DIEGO ONTHEROCKS

MUSE – NANTES ZENITH 22/10/2012

Tout comme COLDPLAY, les Britanniques de MUSE font partie des groupes les plus novateurs de ces 10 dernières années. Le concert de ce soir (3ème d’une longue tournée qui ne s’achèvera qu’après des passages en plein air nettement plus lucratifs) est un moment privilégié. Contrairement aux stades ou à Bercy, les zeniths Français ont la spécificité d’être des salles de spectacles. MUSE va réjouir un public fan et conquis d’avance.

 

10606 original

Après une première partie bruyante et passable (THE JOY FORMIDABLE), les Anglais débarquent sur scène avec une intro type “boeuf de répétition” en ignorant le public permettant de le chauffer (“2nd Law : Unsustainable“). Immédiatement la machine s’emballe avec “Supremacy” et son côté James Bond puis “Hysteria“, single de 2003 très efficace. Vêtu d’un cuir noir, Chris et son riff de basse unique produisent un effet tonitruant sur cette perle issue de l’album “Absolution“. La scène est superbe, un prisme va littéralement sortir du plafond pour devenir un écran géant emboitable durant “Supermassive Black Hole” dévoilant ainsi une conception architecturale de génie. La puissance de ce titre est explosive et des effets spéciaux vont accompagner le spectateur pendant tout le show. “Resistance” puis des extraits du dernier album (“Panic Station” superbe, “Animals” plus anodin) sont joués avec quelques interludes et solos électriques. Entre envolées guitaristiques et voix haut perchée, les compositions de Matthew Bellamy sont facilement reconnaissables et la qualité demeure au rendez-vous ! La tête pensante du groupe arbore une veste noire/argentée pendant que MUSE reste fidèle à son rock progressif alternatif.

 

 

Passage plus calme avec “Falling down” alors qu’une pluie de feuilles d’octobre recouvre les écrans, le chanteur sublime son public au piano (il avait annoncé “une vieille chanson”, c’est le cas). Les hits s’enchainent à un rythme effréné : “Time Is Running Out“, le récent “Madness“, “Undiscovered Desires” (et son refrain accrocheur) ou “Plug In Baby” vont mettre le feu à une fosse sautillante et satisfaite. Les écrans s’illuminent et une gigantesque roulette de casino apparait avec une boule qui oscille entre “New Born” et “Stockholm Syndrome“… la loterie est gagnante à tous les coups pour l’une des chansons les plus réussies de la soirée (“and the bitterness inside is growing like the new born”), violente à souhait ! 

80344743 o

Les versions sont proches des originales et la rigueur imposée par la conception du spectacle fait du set un concert calibré peu prompt à l’improvisation. Comme lors de l’ouverture, MUSE rejoint une nouvelle fois le centre de la scène et attaque un premier rappel divin : “Uprising” et “Knights Of Cydonia“… une tuerie visuelle et sonore incluant la partie d’harmonica du film “Il était une fois dans l’Ouest“.

Les projections sur la pyramide et les lasers à la PINK FLOYD produisent l’euphorie du public Nantais. Le sommet artistique du groupe est atteint. Ce concert se termine par un second rappel et l’énorme “Starlight” suivi de l’hymne composé spécialement pour les Jeux Olympiques de Londres, “Survival“. Qualitativement, cette chanson finale est un ton en deçà des 3 titres précédents malgré son prélude au piano et ses bandes sonores en guise de choeurs. 1H50 plus tard, Matthew BellamyChristopher Wolstenholme et Dominic Howard quittent les lieux en disant qu’ils adorent la France, pays fidèle depuis leurs débuts en juin 1995 où ils se produisaient dans les bars de Cherbourg.

 

Le résumé est simple, MUSE effectue une tournée des salles avec un visuel conçu pour les stades. Heureux de vivre cet instant magique qui régale les yeux et les oreilles. Résolument un super concert.

N.B : Malgré une date de publication postérieure, le brouillon de cette chronique fut rédigée en 2012 sans publication officielle. Des modifications ont récemment été apportées dans le cadre des chroniques “FLASHBACK!” de Diego OnTheRocks.

  • Photos : Hans Peter Van Velthoven – site officiel MUSE
  • Relecture : Florence R.